Campagnes massives d’attaques par déni de service (DDoS) avec extorsions.
L’année 2021 a été le théatre de campagnes de phishing visant à propager des charges utiles de rançongiciels. Mais les attaques et les incidents issus de déni de service ne sont pas en reste d’extorsions.
Les cyberattaques DDoS se retrouvent aussi bien au niveau des applications que des réseaux, leurs objectif principal d’obtenir une rançon comme le font celles des ransomwares. Les botnets sont souvents utilisés pour mener largement et rapidement des campagnes de dénis de service.
Les attaques DDoS par extorsion deviennent plus fortes et plus courantes. La fin de 2021 a vu une augmentation du nombre d’incidents de déni de service distribué qui sont venus avec une demande de rançon des attaquants pour arrêter l’assaut. Au quatrième trimestre de l’année dernière, environ un quart des clients de Cloudflare qui ont été la cible d’une attaque DDoS ont déclaré avoir reçu une demande de rançon de l’auteur. (Bleeping Computer)
Tendances des attaques DDoS pour le quatrième trimestre 2021. La première moitié de 2021 a été le théâtre de campagnes massives d’attaques DDoS et de rançongiciels qui ont interrompu des aspects d’infrastructures critiques dans le monde (y compris l’un des plus grands opérateurs de systèmes de pipelines pétroliers aux États-Unis) et une vulnérabilité dans le logiciel de gestion informatique ciblant les écoles, le secteur public, les agences de voyages et les coopératives de crédit, pour n’en nommer que quelques-unes. (Cloudflare)
Une cyberattaque est un acte malveillant envers un dispositif informatique via un réseau cybernétique. Une cyberattaque peut émaner de personnes isolées, Kevin Mitnick étant une des plus célèbres, d'un groupe de pirates ou plus récemment de vastes organisations ayant des objectifs géopolitiques. Les origines des cyberattaques sont multiples et proviennent le plus souvent d'attaques par rançongiciels, par phishing, par botnets ou via l'exploitation de failles critiques de sécurité dites Zero-Day. Les retards liés à l'application des mises à jours et correctifs d'applications accentue les risques d'intrusion dans les systèmes et les réseaux. Des exploits dormants infectent les systèmes et les réseaux non corrigés en vue de leur future activation. Un procédé qui permet de masquer l'origine de l'attaque et de voler des informations confidentielles dans un but lucratif.
Une attaque par déni de service (Denial Of Service attack, d’où l’abréviation DoS) est une attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service, d’empêcher les utilisateurs légitimes d’un service de l’utiliser. Il peut s’agir de la perturbation des connexions entre deux machines, empêchant l’accès à un service particulier, de l’inondation d’un réseau afin d’empêcher son fonctionnement, de l’obstruction d’accès à un service à une personne en particulier, également le fait d’envoyer des milliards d’octets à une box internet. L’attaque par déni de service peut ainsi bloquer un serveur de fichiers, rendre impossible l’accès à un serveur web ou empêcher la distribution de courriel dans une entreprise. Ce mode d'attaque est largement utilisé par les pirates via des failles de sécurité "Zero Day" ou l'absence de mise à jour automatiques.
Un ransomware, ou rançongiciel, est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. Pour ce faire, un rançongiciel chiffre des données personnelles puis demande à leur propriétaire d'envoyer de l'argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer. Un ransomware peut aussi bloquer l'accès de tout utilisateur à une machine jusqu'à ce qu'une clé ou un outil de dé-bridage soit envoyé à la victime en échange d'une somme d'argent mais sans véritable garantie. De nombreuses solutions de sécurité résidentes assurent une protection en temps réel contre les rançongiciels. Mais les gangs font régulièrement évoluer leur ransomwares pour contrer les clés de déchiffrement proposées. Certains rançongiciels comme le Raas babuk sont de véritables arnaques et de donnent pas la clé de déchiffrement après la rançon payée. Généralement les experts en sécurité et les autorités judiciaires préconisent de ne pas payer la rançon demandée.
L’hameçonnage, phishing ou filoutage est une technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d'identité. La technique consiste à faire croire à la victime qu'elle s'adresse à un tiers de confiance — banque, administration, etc. — afin de lui soutirer des renseignements personnels : mot de passe, numéro de carte de crédit, date de naissance, etc. En effet, le plus souvent, une copie exacte d'un site internet est réalisée dans l'optique de faire croire à la victime qu'elle se trouve sur le site internet officiel où elle pensait se connecter. La victime va ainsi rentrer ses codes personnels qui seront récupérés par celui qui a créé le faux site, il aura ainsi accès aux données personnelles de la victime, et par exemple dans le cadre d'un jeu, pourra dérober tout ce que la victime possède sur le jeu.
Un botnet (de l'anglais, contraction de « robot » et « réseau ») est un réseau de bots informatiques, des programmes connectés à Internet qui communiquent avec d'autres programmes similaires pour l'exécution de certaines tâches. Historiquement, botnet désignait des réseaux de robots IRC. Le sens de botnet s'est étendu aux réseaux de machines zombies, utilisés pour des usages malveillants, comme l'envoi de spam et virus informatiques, ou les attaques informatiques par déni de service (DDoS). Parmi les botnets les plus connus, on trouve le code malveillant mirai, qui permet de lancer des attaques par déni de service (DDoS) via des objets connectés. Il scanne les ports Telnet ouverts et tente de se connecter à l'aide d'une liste prédéfinie d'informations d'identification par défaut ou faibles. En décembre 2021, Google met un terme à Glupteba, un botnet constitué d’un million de machines. Ce large réseau était utilisé en matière de cyberattaque via des infections par ransomwares. En août 2023, démantèlement de l’infrastructure du réseau de botnet malveillant Qakbot/Qbot.
Cloudflare est un service de proxy inverse, permettant principalement de lutter contre les attaques de déni de service et, dans une certaine mesure, de cacher l'adresse IP d'origine d'un serveur. Il propose également des fonctionnalités d'optimisation des pages, de détection d'intrusion ou encore de CDN. Tout le trafic d'un site utilisant le service passe par le réseau Cloudflare, réparti à travers une centaine de points de présence dans le monde. Cloudflare propose un service gratuit de base, et des options payantes (protection DDoS avancée par exemple). Parmi ses clients, on peut citer le gouvernement turc, Stratfor, Laughing Squid ou Metallica. L'infrastructure du service s'appuie sur une version modifiée de Nginx, et intègre la technologie SPDY développée par Google.
Bleeping Computer est un site Web couvrant l'actualité technologique et offrant une aide informatique gratuite via ses forums, qui a été créé par Lawrence Abrams en 2004. Avec plus de 700 000 membres enregistrés qui posent des questions et y répondent, BleepingComputer.com est devenu une communauté dynamique et animée de personnes partageant les mêmes idées.
Nicolas Coolman est un expert en informatique et en sécurité informatique français bien connu. Il est spécialisé dans l'analyse et la désinfection de logiciels malveillants, notamment les adwares, les ransomwares, les chevaux de Troie et autres types de logiciels indésirables.
Nicolas Coolman est également le créateur de plusieurs outils de sécurité informatique, tels que "ZHPCleaner" et "ZHPDiag", qui sont largement utilisés par les utilisateurs pour analyser et nettoyer des logiciels malveillants de leurs systèmes d'exploitation Windows .
Nicolas Coolman est très actif dans la communauté de la sécurité informatique et partage régulièrement ses connaissances et ses découvertes sur son site Web et sur les forums dédiés à la sécurité. Son expertise est reconnue par de nombreux utilisateurs et professionnels de l'informatique, et il est considéré comme une référence dans le domaine de la lutte contre les logiciels malveillants.