Découverte d’une cyberattaque via une faille zero-day de Mitel VOIP.

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Découverte d’une cyberattaque via une faille zero-day de Mitel VOIP.

Mitel zero-day utilisé par les pirates dans une attaque présumée de ransomware. Les pirates ont utilisé un exploit zero-day sur les appliances VOIP Mitel MiVoice basées sur Linux pour un accès initial dans ce qui serait le début d’une attaque de ransomware.  La société de cybersécurité CrowdStrike serait à l’origine de cette découverte.


Les vulnérabilités Zero-day représentent l'une des menaces les plus sérieuses en informatique. Ces failles, encore inconnues des développeurs et des utilisateurs, sont exploitées par les cybercriminels avant qu'un correctif puisse être développé. L'impact peut être dévastateur, permettant aux attaquants d'accéder à des données sensibles, de prendre le contrôle de systèmes informatiques ou de propager des logiciels malveillants.

Les attaques Zero-day sont difficiles à anticiper et à contrer, mettant en lumière l'importance de la surveillance constante des systèmes, de l'application rapide des correctifs et de la mise en place de mesures de sécurité robustes pour atténuer les risques.

Les failles Zero-Day, souvent nommées "exploits" ne sont généralement pas utilisées dans les cyberattaques. L'objectif des attaquants est de tirer profit de ces vulnérabilités critiques en monnayant leur possible utilisation. Ce sont les grandes compagnies comme Microsoft ou Adobe ou encore les CES comme WordPress mais aussi les stockages des données dans le cloud qui sont la cible des cybermenaces de ces exploits. La découverte d'une faille critique est aussi rentable pour les hackers que l'exploitation d'un rançongiciel.

Les appareils Mitel VOIP sont utilisés par des organisations critiques dans divers secteurs pour les services de téléphonie et ont récemment été exploités par des pirates pour des attaques d’amplification DDoS à haut volume. (Sources)


Le déni de service (DDoS) est une attaque malveillante visant à rendre un service indisponible pour les utilisateurs légitimes en submergeant le serveur ciblé avec un grand volume de trafic. Les attaquants exploitent souvent des réseaux de machines infectées par des logiciels malveillants, appelées botnets, pour coordonner ces attaques massives. Les conséquences du DDoS peuvent être graves, allant de la perturbation temporaire des services en ligne à des dommages financiers considérables pour les entreprises.

Pour se protéger contre de telles attaques par déni de service, les organisations doivent mettre en œuvre des solutions de détection et de mitigation efficaces ainsi que des plans de réponse aux incidents. Ce mode d'attaque est largement utilisé par les pirates via des failles de sécurité de catégorie "Zero Day" ou l'absence de mises à jour automatiques.

Les pirates exploitent Mitel VoIP Zero-Day dans une attaque de ransomware probable. Une intrusion présumée de ransomware contre une cible non identifiée a utilisé une appliance Mitel VoIP comme point d’entrée pour exécuter du code à distance et obtenir un accès initial à l’environnement. Les résultats proviennent de la société de cybersécurité CrowdStrike. (Sources)


Le code arbitraire, également connu sous le nom de code obscur ou de code spaghetti, est une pratique où le flux logique d'un programme devient difficile à suivre en raison de la complexité excessive de sa structure. Ce type de code peut résulter d'une mauvaise conception, de l'accumulation de correctifs sans structure claire, ou simplement d'un manque de compréhension du langage de programmation utilisé. Le code arbitraire rend la maintenance et la mise à jour du logiciel difficiles et augmente le risque d'erreurs. Pour éviter cela, il est essentiel de suivre des pratiques de programmation claires et de maintenir une structure logique dans le code.

Les pirates s'intéressent plus particulièrement aux vulnérabilités critiques des logiciels et des systèmes d'exploitation. Ces failles permettent généralement d'obtenir une élévations de privilège donnant des droits d'administrateur. Une situation qui permet d'autoriser l'exécution de code arbitraire à distance à l'insu des victimes. Ce sont particulièrement les failles de catégorie zero days qui sont ciblées en priorité du fait de leur absence de correctif. Le retard d'application des mises à jour des vulnérabilités présente aussi un risque potentiel de contrôle à distance non sollicité.

CrowdStrike identifie un nouvel exploit dans l’appliance VOIP. CrowdStrike Services a récemment mené une enquête qui a identifié une appliance Mitel VOIP compromise comme point d’entrée de l’auteur de la menace. L’auteur de la menace a exécuté un nouvel exploit d’exécution de code à distance sur l’appliance Mitel pour obtenir un accès initial à l’environnement. (Sources)


Les ransomwares, ou rançongiciels, représentent une menace informatique omniprésente, ils encryptent les fichiers d'un système, exigeant une rançon pour leur déchiffrement. Ces attaques sournoises paralysent souvent les entreprises et les particuliers, causant des pertes financières et de données critiques. Les cybercriminels utilisent diverses méthodes d'infiltration, telles que des e-mails de phishing et des vulnérabilités logicielles, pour propager leurs logiciels malveillants.

De nombreuses solutions de sécurité résidentes assurent une protection en temps réel contre les rançongiciels. Mais les gangs font régulièrement évoluer leur ransomwares pour contrer les clés de déchiffrement proposées. Certains rançongiciels comme le Raas babuk sont de véritables arnaques et ne donnent pas la clé de déchiffrement après la rançon payée. Généralement les experts en sécurité et les autorités judiciaires préconisent de ne pas payer la rançon demandée.

Les conséquences des ransomwares vont au-delà de la perte de données, affectant également la réputation et la confiance des victimes. La prévention, par le biais de mises à jour régulières, de la sensibilisation à la sécurité et de solutions de sauvegarde fiables, reste essentielle pour contrer cette menace croissante.


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