Avis de sécurité SUSE Linux du 16 sept. 2022
SUSE met en ligne de nombreux correctifs de sécurité et de bogues pour son noyau Linux. De nombreuses vulnérabilités sont susceptibles d’entraîner un déni de service (DDoS) à distance. La correction d’un problème découvert dans netfilter pouvant entraîner un déni de service lors de la liaison à une chaîne déjà liée. La correction d’un déni de service dans nfqnl_mangle dans nfnetlink. La correction de la consommation de ressources incontrôlée dans Intel(R) SGX qui aurait pu permettre à un utilisateur authentifié d’activer potentiellement le déni de service via un accès local. (Sources)
Une attaque par déni de service (Denial Of Service attack, d’où l’abréviation DoS) est une attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service, d’empêcher les utilisateurs légitimes d’un service de l’utiliser. Il peut s’agir de la perturbation des connexions entre deux machines, empêchant l’accès à un service particulier, de l’inondation d’un réseau afin d’empêcher son fonctionnement, de l’obstruction d’accès à un service à une personne en particulier, également le fait d’envoyer des milliards d’octets à une box internet. L’attaque par déni de service peut ainsi bloquer un serveur de fichiers, rendre impossible l’accès à un serveur web ou empêcher la distribution de courriel dans une entreprise. Ce mode d'attaque est largement utilisé par les pirates via des failles de sécurité "Zero Day" ou l'absence de mise à jour automatiques.
D’autres vulnérabilités permettent un contournement de la politique de sécurité, une atteinte à la confidentialité des données et une élévation de privilèges. (Sources)
Une élévation des privilèges est, en informatique, un mécanisme permettant à un utilisateur d'obtenir des privilèges supérieurs à ceux qu'il a normalement. Généralement, un utilisateur va vouloir élever ses privilèges pour devenir administrateur du système, afin d'effectuer des tâches qu'il n'a pas le droit de faire en temps normal. Ce mécanisme est utile pour lancer des processus sensibles, pouvant nécessiter des compétences particulières en administration système : par exemple lors d'une manipulation des partitions d'un disque dur, ou lors du lancement d'un nouveau service.
Une politique de sécurité informatique est un plan d'actions définies pour maintenir un certain niveau de sécurité. Elle reflète la vision stratégique de la direction de l'organisme (PME, PMI, industrie, administration, État, unions d'États…) en matière de sécurité informatique. Elle est liée à la sécurité de l'information. Elle définit les objectifs de sécurité des systèmes informatiques d'une organisation. Une politique de sécurité informatique est une stratégie visant à maximiser la sécurité informatique d’une entreprise. Elle est matérialisée dans un document qui reprend l’ensemble des enjeux, objectifs, analyses, actions et procédures faisant parti de cette stratégie. La stratégie qui vise à maximiser la sécurité informatique d’une entreprise se matérialise par un document qui regroupe les objectifs, les enjeux et les actions qu'elle doit mettre en œuvre. En complément de la politique de sécurité informatique, les entreprises se dotent d'une charte informatique qui établie des recommandations spécifiques au niveau des technologies informatiques.
La correction d’un manque de vérification après l’appel de vzalloc. La correction d’un problème dans la méthode d’attribution d’IPID mixte où un attaquant pouvait injecter des données dans ou mettre fin à la session TCP d’une victime.
Le code arbitraire est employé pour nommer, en parlant de piratage informatique, une action à faire faire à une machine sans que le propriétaire soit d'accord. Par exemple, en utilisant un exploit, le code arbitraire peut ouvrir une session super-utilisateur sur une machine distante, ou modifier une base de données, ou plus généralement donner accès à une information non disponible. Les pirates s'intéressent plus particulièrement aux vulnérabilités critiques des logiciels et des systèmes d'exploitation. Ces failles permettent généralement d'obtenir des droits d'administrateur afin d'autoriser l'exécution de code arbitraire à distance à l'insu des victimes. Ce sont particulièrement les failles de catégorie zero days qui sont ciblées en priorité du fait de leur absence de correctif.