Multiples vulnérabilités dans les produits Cisco.
De multiples vulnérabilités ont été découvertes dans les produits Cisco. Elles permettent à un attaquant de provoquer un déni de service à distance, une élévation de privilèges, un contournement de la politique de sécurité et une exécution de code arbitraire à distance. (Sources)
Bulletin de sécurité Cisco du 22 mars 2023
Une attaque par déni de service (Denial Of Service attack, d’où l’abréviation DoS) est une attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service, d’empêcher les utilisateurs légitimes d’un service de l’utiliser. Il peut s’agir de la perturbation des connexions entre deux machines, empêchant l’accès à un service particulier, de l’inondation d’un réseau afin d’empêcher son fonctionnement, de l’obstruction d’accès à un service à une personne en particulier, également le fait d’envoyer des milliards d’octets à une box internet. L’attaque par déni de service peut ainsi bloquer un serveur de fichiers, rendre impossible l’accès à un serveur web ou empêcher la distribution de courriel dans une entreprise. Ce mode d'attaque est largement utilisé par les pirates via des failles de sécurité "Zero Day" ou l'absence de mise à jour automatiques.
Une élévation des privilèges est, en informatique, un mécanisme permettant à un utilisateur d'obtenir des privilèges supérieurs à ceux qu'il a normalement. Généralement, un utilisateur va vouloir élever ses privilèges pour devenir administrateur du système, afin d'effectuer des tâches qu'il n'a pas le droit de faire en temps normal. Ce mécanisme est utile pour lancer des processus sensibles, pouvant nécessiter des compétences particulières en administration système : par exemple lors d'une manipulation des partitions d'un disque dur, ou lors du lancement d'un nouveau service. L'administrateur peut reconfigurer le système d'exploitation. Il peut gérer les autorisations d'accès au réseau. Il surveille le système, gère la sécurité et automatise certaines tâches. Toutes ces fonctions présentent un risque pour les systèmes infectés et une atteinte à la politique de sécurité.
Le code arbitraire est employé pour nommer, en parlant de piratage informatique, une action à faire faire à une machine sans que le propriétaire soit d'accord. Par exemple, en utilisant un exploit, le code arbitraire peut ouvrir une session super-utilisateur sur une machine distante, ou modifier une base de données, ou plus généralement donner accès à une information non disponible. Les pirates s'intéressent plus particulièrement aux vulnérabilités critiques des logiciels et des systèmes d'exploitation. Ces failles permettent généralement d'obtenir une élévations de privilège donnant des droits d'administrateur. Une situation qui permet d'autoriser l'exécution de code arbitraire à distance à l'insu des victimes. Ce sont particulièrement les failles de catégorie zero days qui sont ciblées en priorité du fait de leur absence de correctif. Le retard d'application des mises à jour des vulnérabilités présente aussi un risque potentiel de contrôle à distance non sollicité.
Une politique de sécurité informatique est un plan d'actions définies pour maintenir un certain niveau de sécurité. Elle reflète la vision stratégique de la direction de l'organisme (PME, PMI, industrie, administration, État, unions d'États…) en matière de sécurité informatique. Elle est liée à la sécurité de l'information. Elle définit les objectifs de sécurité des systèmes informatiques d'une organisation. Une politique de sécurité informatique est une stratégie visant à maximiser la sécurité informatique d’une entreprise. Elle est matérialisée dans un document qui reprend l’ensemble des enjeux, objectifs, analyses, actions et procédures faisant parti de cette stratégie. La stratégie qui vise à maximiser la sécurité informatique d’une entreprise se matérialise par un document qui regroupe les objectifs, les enjeux et les actions qu'elle doit mettre en œuvre. En complément de la politique de sécurité informatique, les entreprises se dotent d'une charte informatique qui établie des recommandations spécifiques au niveau des technologies informatiques. Certaines cyberattaques réussissent en contournant ou diminuant les politiques de sécurité. Le CERT et le CISA préconisent le comblement immédiat des correctifs des failles critiques et plus particulièrement ceux qui concernent les vulnérabilités de catégorie Zero Day.
Nicolas Coolman