Bulletin de sécurité IBM du 05 mai 2023.
De multiples vulnérabilités ont été découvertes dans IBM. Elles permettent à un attaquant de provoquer une exécution de code arbitraire à distance, un contournement de la politique de sécurité, une atteinte à la confidentialité des données, une élévation de privilèges, un déni de service à distance et une injection de code indirecte à distance (XSS). (Sources)
Une attaque par déni de service (Denial Of Service attack, d’où l’abréviation DoS) est une attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service, d’empêcher les utilisateurs légitimes d’un service de l’utiliser. Il peut s’agir de la perturbation des connexions entre deux machines, empêchant l’accès à un service particulier, de l’inondation d’un réseau afin d’empêcher son fonctionnement, de l’obstruction d’accès à un service à une personne en particulier, également le fait d’envoyer des milliards d’octets à une box internet. L’attaque par déni de service peut ainsi bloquer un serveur de fichiers, rendre impossible l’accès à un serveur web ou empêcher la distribution de courriel dans une entreprise. Ce mode d'attaque est largement utilisé par les pirates via des failles de sécurité "Zero Day" ou l'absence de mise à jour automatiques.
Une politique de sécurité informatique est un plan d'actions définies pour maintenir un certain niveau de sécurité. Elle reflète la vision stratégique de la direction de l'organisme (PME, PMI, industrie, administration, État, unions d'États…) en matière de sécurité informatique. Elle est liée à la sécurité de l'information. Elle définit les objectifs de sécurité des systèmes informatiques d'une organisation. Une politique de sécurité informatique est une stratégie visant à maximiser la sécurité informatique d’une entreprise. Elle est matérialisée dans un document qui reprend l’ensemble des enjeux, objectifs, analyses, actions et procédures faisant parti de cette stratégie. La stratégie qui vise à maximiser la sécurité informatique d’une entreprise se matérialise par un document qui regroupe les objectifs, les enjeux et les actions qu'elle doit mettre en œuvre. En complément de la politique de sécurité informatique, les entreprises se dotent d'une charte informatique qui établie des recommandations spécifiques au niveau des technologies informatiques. Certaines cyberattaques réussissent en contournant ou diminuant les politiques de sécurité. Le CERT et le CISA préconisent le comblement immédiat des correctifs des failles critiques et plus particulièrement ceux qui concernent les vulnérabilités de catégorie Zero Day.
La confidentialité a été définie par l'Organisation internationale de normalisation comme « le fait de s'assurer que l'information n'est accessible qu'à ceux dont l'accès est autorisé », et est une des pierres angulaires de la sécurité de l'information. La confidentialité permet d'empêcher un accès non autorisé à des informations qui présentent un caractère sensible. Les intrusions dans les réseaux d'entreprise qui ne sont pas assez protégées, les négligences des personnes qui exposent des données non chiffrées, les niveaux insuffisants des contrôles d'accès sont autant de situations qui mettent en péril la confidentialité des données. De plus en plus de navigateurs, comme par exemple QWant et surtout Brave, se lancent dans une politique de confidentialité des données de navigation. Nul doute que l'utilisation d'un Réseau Privé Virtuel chiffré (VPN) et l'utilisation de données dans un cloud sécurisé améliorent la confidentialité et la sécurité des échanges. En juin 2023, la société Proton lance son extension de navigateur Proton Pass. Un gestionnaire de mots de passe sécurisé, gratuit et open source.
Une élévation des privilèges est, en informatique, un mécanisme permettant à un utilisateur d'obtenir des privilèges supérieurs à ceux qu'il a normalement. Généralement, un utilisateur va vouloir élever ses privilèges pour devenir administrateur du système, afin d'effectuer des tâches qu'il n'a pas le droit de faire en temps normal. Ce mécanisme est utile pour lancer des processus sensibles, pouvant nécessiter des compétences particulières en administration système : par exemple lors d'une manipulation des partitions d'un disque dur, ou lors du lancement d'un nouveau service. L'administrateur peut reconfigurer le système d'exploitation. Il peut gérer les autorisations d'accès au réseau. Il surveille le système, gère la sécurité et automatise certaines tâches. Toutes ces fonctions présentent un risque pour les systèmes infectés et une atteinte à la politique de sécurité.
Nicolas Coolman