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      Nicolas Coolman
      Maître des clés

      Le point sur les cyberattaques par rançongiciel en France.

      La France, 2e pays d’Europe le plus touché par les ransomwares. Dans la dernière édition de son baromètre d’évaluation de la menace, l’éditeur de sécurité Anozr Way estime à près d’1,1 Md€ le montant cumulé des pertes de chiffre d’affaires pour les entreprises françaises causées par les ransomwares depuis début 2022. (Sources)


      Une cyberattaque est un acte malveillant envers un dispositif informatique via un réseau cybernétique. Une cyberattaque peut émaner de personnes isolées, Kevin Mitnick étant une des plus célèbres, d'un groupe de pirates ou plus récemment de vastes organisations ayant des objectifs géopolitiques. Les origines des cyberattaques sont multiples et proviennent le plus souvent d'attaques par rançongiciels, par phishing, par botnets ou via l'exploitation de failles critiques de sécurité dites Zero-Day. Les retards liés à l'application des mises à jours et correctifs d'applications accentue les risques d'intrusion dans les systèmes et les réseaux. Des exploits dormants infectent les systèmes et les réseaux non corrigés en vue de leur future activation. Un procédé qui permet de masquer l'origine de l'attaque et de voler des informations confidentielles dans un but lucratif.


      Un ransomware, ou rançongiciel, est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. Pour ce faire, un rançongiciel chiffre des données personnelles puis demande à leur propriétaire d'envoyer de l'argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer. Un ransomware peut aussi bloquer l'accès de tout utilisateur à une machine jusqu'à ce qu'une clé ou un outil de dé-bridage soit envoyé à la victime en échange d'une somme d'argent mais sans véritable garantie. De nombreuses solutions de sécurité résidentes assurent une protection en temps réel contre les rançongiciels. Mais les gangs font régulièrement évoluer leur ransomwares pour contrer les clés de déchiffrement proposées. Certains rançongiciels comme le Raas babuk sont de véritables arnaques et ne donnent pas la clé de déchiffrement après la rançon payée. Généralement les experts en sécurité et les autorités judiciaires préconisent de ne pas payer la rançon demandée.

      Le ransomware LockBit est utilisé pour les attaques hautement ciblées à l'encontre d'entreprises et autres organismes. Dans le cadre d'une cyberattaque, les cybercriminels utilisant LockBit se démarquent en menaçant les entreprises du monde entier de la manière suivante : Perturbation des opérations avec arrêt soudain des fonctions essentielles. Extorsion de gains financiers au profit des cybercriminels. Vol de données et publication illégale avec chantage si la victime refuse d'obtempérer. Il existe plusieurs modèles de revenus et d'affaires différents pour le RaaS. Le RaaS est proposé sur la base d'un abonnement mensuel, sous forme de frais uniques ou par modèle d'affiliation. En juin 2023 et selon la CISA, le rançongiciel LockBit a extorqué 91 millions de dollars lors de 1 700 attaques aux États-Unis. "Astamirov est le troisième accusé inculpé par ce bureau dans la campagne mondiale de rançongiciel LockBit, et le deuxième accusé à être appréhendé", avait déclaré le procureur américain Philip R. Sellinger pour le district du New Jersey.

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